Aujourd’hui amarré dans le port de Long Beach en Californie pour servir d’hôtel-musée, le Queen Mary a eu une carrière exceptionnelle en tant que paquebot de luxe.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il fut utilisé comme navire de transport de troupes.
Ce bateau historique a pour successeur le Queen Mary 2, un géant des mers qui a été le plus grand paquebot du monde lors de sa mise en service.
Zoom sur ces deux paquebots transatlantiques britanniques de légende.
Queen Mary
Surnommé le Old Lady, Queen Mary a été construit en 1930 à Clydebank en Écosse par la compagnie maritime américano-britannique Cunard Line. Sa construction a coûté près de 3,5 millions de livres sterling.
Le 27 mai 1936, le RMS Queen Mary effectue son premier voyage de Southampton à New York en enregistrant une vitesse moyenne de 30,14 nœuds. Il bat ainsi le record détenu à l’époque par le paquebot Normandie et obtient au passage la prestigieuse récompense Ruban bleu transatlantique.
Mesurant 310, 74 m de long, le Queen Mary est capable d’accueillir jusqu’à 2139 passagers dont 776 en première classe, 784 en classe touriste et 579 en troisième classe. À cela s’ajoutent plus de 1000 membres de l’équipage.
De paquebot de luxe à navire de transport de troupes
En mars 1940, alors que le Queen Mary est amarré dans le port de New York depuis le début de la Seconde Guerre mondiale, il est appelé au service militaire. En compagnie du Queen Élisabeth, Queen Mary part alors pour Sydney en Australie. À leur arrivée, les deux paquebots de luxe ont subi quelques travaux de rénovation dans le cadre de leur conversion en navires de transport de troupes.
Les aménagements à l’intérieur du paquebot ont été remplacés par des hamacs et des couettes. Quant aux grands espaces publics, ceux-ci ont été réaménagés en bureaux pour les militaires. Par ailleurs, des canons de petit calibre et antiaériens ont été également installés en guise de protection du navire. Mais sa plus grande force résidait dans sa vitesse.
Durant la guerre, le navire avait pour mission de transporter des soldats néo-zélandais et australiens de Sydney vers le Royaume-Uni.
Le 2 octobre 1942, alors que le navire de transport de troupes naviguait à 28 nœuds (51,85 km/h), il entre accidentellement en collision avec son escorte, le HMS Curacoa. Ce naufrage a causé la mort de 239 membres de l’équipage. Quant au Queen Mary, sa proue a été endommagée.
L’après-guerre du Queen Mary
À la fin de la guerre, le paquebot reprend son service de transport de passagers après une rénovation complète. Il effectue son premier voyage d’après-guerre en juillet 1947 en navigant sur la ligne Southampton-New York. Le 31 octobre 1967, le vieillissant paquebot accomplit sa dernière croisière à destination de Long Beach en Californie.
Queen Mary converti en lieu touristique
Après sa retraite en mer, le Queen Mary est devenu un hôtel flottant à Long Beach, en Californie pour accueillir les clients voyageant à bord d’un Carnival Cruise Liner. C’est aussi un lieu d’évènements, un centre de conférence et une attraction.
Queen Mary 2
Queen Mary 2 est le successeur de l’historique Queen Mary. Il s’agit d’un autre chef-d’œuvre de la compagnie Cunard Line. Il a été construit en France à Saint-Nazaire et mis en service en 2004. Son coût de conception est estimé à près de 800 millions de dollars. C’est le seul navire de liaison à assurer la liaison entre l’Europe et New York.
Cette croisière de légende mesure 345 m de long, 40 m de large et 72,3 m de haut. Ce qui en fait du Queen Mary 2, le plus grand paquebot au monde jusqu’à l’entrée en lice de l’Oasis of the Seas en 2009.
Ce géant des mers est capable d’accueillir jusqu’à 2691 passagers et embarquer 1253 membres d’équipage. Sa vitesse maximale est de 30 nœuds, soit l’équivalent de 55,56 km/h.
Les aménagements intérieurs du Queen Mary 2
Le RMS Queen MARY 2 compte 1355 cabines dont la majorité sont des cabines extérieures. À l’intérieur, on y retrouve 22 ascenseurs, 14 ponts, 10 restaurants, 14 salons et bars, une bibliothèque, une exposition d’œuvres d’art et une salle de théâtre.
Et ce n’est pas tout ! Ce palace flottant abrite également 4 piscines, une salle de bal, 6 bains à remous, un spa, un casino, une discothèque et des boutiques haut de gamme. Bref, les activités n’y manquent pas.
Queen Mary 2 : un navire qui accueille les passagers à quatre pattes
Les animaux domestiques ne sont pas toujours acceptés dans les navires de croisière en raison des codes d’hygiène à bord. Cunard Line est l’une des rares compagnies maritimes qui permettent à ses passages de traverser la mer avec leurs amis à 4 pattes.
En effet, sur le Queen Mary 2, les animaux de compagnie sont les bienvenus. Ces derniers sont accueillis dans un chenil où la température ambiante est contrôlée. Ces passagers à quatre pattes seront choyés par des membres de l’équipage spécialement recrutés pour prendre soin d’eux. Ce service se compose notamment d’un maître de chenil, d’un chef cuisinier et d’un gommer.
Toutefois, il faut présenter un certificat de santé à jour pour pouvoir emmener son chien ou son chat à bord du navire. Par ailleurs, quelques races de chiens ne sont pas acceptées en raison de leur taille. Il s’agit notamment du Mastiff, du Grand Danois et du Terre-Neuve.
Les travaux de rénovation en 2016
En 2016, le plus célèbre navire de Cunard a fait l’objet de quelques modifications au chantier naval Blohm + Voss de Hambourg pendant 25 jours. Les décorations intérieures sont notamment inspirées de celles de l’emblématique Queen Mary.
Voici les principales modifications apportées :
- Ajout de 30 nouvelles cabines avec balcons pour la catégorie Britannia Club
- Installation de nouvelles moquettes
- Conception de 15 cabines single et réduction de la taille du casino
- Changement de la place de la galerie photo
- Rénovation du chenil pour pouvoir accueillir 12 animaux de compagnie supplémentaires
Au total, les travaux de rénovation ont coûté 132 millions de dollars à la compagnie.
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