Le réchauffement climatique a eu raison du canal de Panama. Cette voie maritime qui relie l’océan Atlantique et Pacifique est victime d’une forte sécheresse, ce qui complique la circulation des bateaux qui traversent cette zone. Face à ce problème, les autorités du canal étaient contraintes de prendre des mesures.
Pénalisé par le réchauffement climatique
Une fois de plus, le réchauffement climatique a des impacts sur la circulation du Canal de Panama. Étant donné qu’il est alimenté en eau douce, le manque de précipitation a beaucoup diminué le niveau de l’eau. En effet, les lacs qui approvisionnent le canal ne reçoivent plus assez d’eau de pluie.
Ce n’est pas la première fois que cette voie de passage cruciale rencontre ce genre de problème. En 2019, le déficit de pluie était déjà à 20 % par rapport à la quantité moyenne de précipitations depuis soixante-dix ans. Cette année, la sécheresse est bien plus importante et risque de bloquer l’approvisionnement des marchandises.
Normalement, la saison de pluie devrait durer huit mois par an, dont entre le mois de mai et décembre. Ce n’est malheureusement pas le cas pour cette année 2023, car les précipitations sont de moins en moins fréquentes et restent maigrelettes. A noter que le Canal de Panama comporte le lac Gatun qui est un lac artificiel. Celui-ci se trouve à 26 mètres au-dessus de la mer et s’alimente uniquement à l’eau douce.
Des restrictions de navigations sur le canal de Panama
Face à ce stress hydrique, les autorités du canal ont du imposer des restrictions de navigation sur les bateaux qui traversent cette voie maritime. Ainsi, ils ont du imposer des limitations de tirant d’eau. Cette limitation reste définie comme la partie immergée d’un bateau qui peut varier selon charge transportée.
A cause de la baisse du niveau des lacs, cette mesure n’a pas tardé à entrer en vigueur. Selon la décision, les plus gros porte-conteneurs, connus sous le nom de Neo-panamax devront, obligatoirement, respecter une limitation maximale de 47,5 pieds. Au lieu de 50 pieds auparavant. Pour rester dans cette norme, les bateaux n’ont pas d’autres choix que de faire baisser le poids des marchandises qu’ils transportent.
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Les responsables du canal de Panama doivent toujours prendre les mesures appropriées. Notamment, à chaque fois que le manque de pluie entrave la circulation maritime de cette partie. En 2019, à cause de la baisse du niveau de l’eau au sein du bassin hydrographique, le trafic a dû se voir limité de 32 à 27 passages par jour. Quatre ans plus tard, ils ont effectué de grands travaux pour l’élargissement des voies.
En 2020, les autorités portuaires ont instauré une surtaxe pour compenser la pénurie d’eau. Cette année-là, les bateaux dont la longueur dépassaient les 38,1 mètres sur 27,7 mètres devaient s’acquitter d’un forfait en plus de 10.000 dollars.
Depuis le début de l’année 2023, c’est la cinquième fois d’affilée que des mesures ont été prises face aux conditions de sécheresse. Il faut savoir que les marchandises qui passent par cette voie maritime représentent 3,5 % du commerce maritime mondial.
