El Mansour (1933) : retour sur ce bateau chargé d’histoire de France et d’Algérie



L’El Mansour était à l’origine un navire à passagers et de transport de marchandises. Mais la Seconde Guerre mondiale en a décidé autrement. De l’El Mansour au Maine A-611, revivez l’histoire de ce bateau emblématique.

L’El Mansour : un navire nouvelle génération à l’époque

Tout commence le 22 octobre 1932 à La Seyne-sur-Mer. La société des Forces et Chantiers de la Méditerranée (FCM) lance l’El Mansour, « le victorieux ». Il s’agit d’un paquebot commandé par la Compagnie de Navigation Mixte. Il fait partie des séries « El » à l’instar de l’El Kantara ou encore l’El Djezair.

Ce navire se démarque par ses caractéristiques impressionnantes : 121,70 m de long, 16,47 m de large avec un creux de 7,25 m. Sa face avant a été dessinée en forme de bulbe, ce qui lui confère sa grande vitesse. À cela s’ajoute l’arrière de type croiseur. Ses deux cheminées basses font de l’El Mansour, un navire très à la mode à l’époque.

- Assurance bateaux -
assurance-bateau
assurance-bateau
assurance-bateau
assurance-bateau

 L’El Mansour peut recevoir 4 passagers de luxe, 17 de priorité, 90 de première classe, 140 de seconde classe et 126 de troisième classe.

Il a été mis en service pour la première fois le 21 mai 1933. Il a desservi notamment les lignes de Port-Vendres-Alger et Port-Vendres-Oran.

L’El Mansour connaît sa première modification en 1937. Entre autres, les deux cheminées basses ont été remplacées par une seule cheminée plus haute.

Le bateau El Mansour reconverti en croiseur auxiliaire

Le 3 septembre 1939 marque le début de la guerre. Le bateau El Mansour a eu son rôle à jouer durant cette période trouble. Il se chargeait notamment de transporter les troupes entre l’Algérie, le Maroc, la Métropole et le Liban.

- Annonce -

En octobre 1939, la marine nationale réquisitionne l’El Mansour et le rebaptise X6. La société FCM s’occupe de reconvertir le paquebot en croiseur auxiliaire. Il part combattre aux côtés de ses frères, l’El Kantara et l’El Djezair.

L’après-guerre, la seconde vie de l’El Mansour

L’entreprise les Abeilles-Chambon Union se charge de relever l’épave du bateau El Mansour. Tous les travaux ont été terminés le 3 octobre 1946. Il reprend son service à partir du 5 septembre 1948 sur la ligne Port-Vendres-Alger.

Sa capacité d’accueil de passagers a été augmentée. Il peut recevoir désormais 14 passagers de luxe, 52 de première classe, 268 en classe touriste et plus de 530 passagers de quatrième classe.

Le 6 avril 1950, le paquebot retourne sur la ligne Marseille. Quelques modifications ont été apportées 5 ans plus tard. Le but était d’augmenter la capacité de l’El Mansour à transporter des voitures. Une amélioration a également eu lieu au niveau de l’embarquement et du débarquement des marchandises.

Le dernier voyage du bateau El Mansour remonte en octobre 1963 à Marseille. Il a été en effet vendu à la marine nationale le 28 octobre 1963 après 30 ans de service.

Maine A-611 : le dernier service rendu par l’El Mansour

Le 31 octobre 1963, le bateau El Mansour quitte Marseille pour Brest, là où il sera transformé en bâtiment-base pour le Centre Expérimental du Pacifique. Parmi les modifications notables : la suppression de deux des quatre chaudières et la mise en place de logements pouvant accueillir 250 membres du personnel dudit centre.

L’El Mansour sera rebaptisé cette fois-ci Maine A-611. C’est un navire tout blanc doté d’une puissance de 7500 chevaux qui rejoint le Tahiti. Il servira alors d’hôtel flottant pour le personnel lors des campagnes d’essais nucléaires dans le Pacifique. Le 7 janvier 1974, le Maine est condamné. L’ex El Mansour est coulé le 3 avril 1974 par la chaloupe canonnière Doudart de Lagrée.

L’El Mansour était à l’origine un navire à passagers et de transport de marchandises. Mais la Seconde Guerre mondiale en a décidé autrement. De l’El Mansour au Maine A-611, revivez l’histoire de ce bateau emblématique.

L’El Mansour : un navire nouvelle génération à l’époque

Tout commence le 22 octobre 1932 à La Seyne-sur-Mer. La société des Forces et Chantiers de la Méditerranée (FCM) lance l’El Mansour, « le victorieux ». Il s’agit d’un paquebot commandé par la Compagnie de Navigation Mixte. Il fait partie des séries « El » à l’instar de l’El Kantara ou encore l’El Djezair.

Ce navire se démarque par ses caractéristiques impressionnantes : 121,70 m de long, 16,47 m de large avec un creux de 7,25 m. Sa face avant a été dessinée en forme de bulbe, ce qui lui confère sa grande vitesse. À cela s’ajoute l’arrière de type croiseur. Ses deux cheminées basses font de l’El Mansour, un navire très à la mode à l’époque.

 L’El Mansour peut recevoir 4 passagers de luxe, 17 de priorité, 90 de première classe, 140 de seconde classe et 126 de troisième classe.

Il a été mis en service pour la première fois le 21 mai 1933. Il a desservi notamment les lignes de Port-Vendres-Alger et Port-Vendres-Oran.

L’El Mansour connaît sa première modification en 1937. Entre autres, les deux cheminées basses ont été remplacées par une seule cheminée plus haute.

Le bateau El Mansour reconverti en croiseur auxiliaire

Le 3 septembre 1939 marque le début de la guerre. L’El Mansour a eu son rôle à jouer durant cette période trouble. Il se chargeait notamment de transporter les troupes entre l’Algérie, le Maroc, la Métropole et le Liban.

En octobre 1939, la marine nationale réquisitionne l’El Mansour et le rebaptise X6. La société FCM s’occupe de reconvertir le paquebot en croiseur auxiliaire. Il part combattre aux côtés de ses frères, l’El Kantara et l’El Djezair.

L’après-guerre, la seconde vie de l’El Mansour

L’entreprise les Abeilles-Chambon Union se charge de relever l’épave du bateau El Mansour. Tous les travaux ont été terminés le 3 octobre 1946. Il reprend son service à partir du 5 septembre 1948 sur la ligne Port-Vendres-Alger.

Sa capacité d’accueil de passagers a été augmentée. Il peut recevoir désormais 14 passagers de luxe, 52 de première classe, 268 en classe touriste et plus de 530 passagers de quatrième classe.

Le 6 avril 1950, le paquebot retourne sur la ligne Marseille. Quelques modifications ont été apportées 5 ans plus tard. Le but était d’augmenter la capacité de l’El Mansour à transporter des voitures. Une amélioration a également eu lieu au niveau de l’embarquement et du débarquement des marchandises.

Le dernier voyage du bateau El Mansour remonte en octobre 1963 à Marseille. Il a été en effet vendu à la marine nationale le 28 octobre 1963 après 30 ans de service.

Lire aussi : PINTA, NIÑA, ET SANTA-MARIA : LES TROIS BATEAUX DE CHRISTOPHE COLOMB

Maine A-611 : le dernier service rendu par l’El Mansour

Le 31 octobre 1963, le bateau El Mansour quitte Marseille pour Brest, là où il sera transformé en bâtiment-base pour le Centre Expérimental du Pacifique. Parmi les modifications notables : la suppression de deux des quatre chaudières et la mise en place de logements pouvant accueillir 250 membres du personnel dudit centre.

L’El Mansour sera rebaptisé cette fois-ci Maine A-611. C’est un navire tout blanc doté d’une puissance de 7500 chevaux qui rejoint le Tahiti. Il servira alors d’hôtel flottant pour le personnel lors des campagnes d’essais nucléaires dans le Pacifique. Le 7 janvier 1974, le Maine est condamné. L’ex El Mansour est coulé le 3 avril 1974 par la chaloupe canonnière Doudart de Lagrée.

Auteur/Autrice

Articles connexes

- Annonce -

Catégories Populaires

spot_imgspot_img

Lire aussi

Les bateaux-mouches histoire et évolution de ce tourisme fluvial

Depuis 1949, les bateaux-mouches sillonnent la Seine, devenant une partie intégrante du paysage historique...

Découverte du port de Saint-Nazaire

En bordure de l'Atlantique, niché dans la région des Pays de la Loire, le...

Juneau en Alaska dit non aux bateaux de croisière

Juneau, capitale de l'Alaska, se prépare à une décision cruciale. Les habitants de cette...

Célébration inoubliable des Fêtes Maritimes de Brest 2024

Tous les quatre ans, Brest se transforme en un carrefour mondial de la culture...

L’Utopia of the Seas une merveille de l’ingénierie moderne

Le colossal paquebot, Utopia of the Seas, a quitté Saint-Nazaire, marquant une étape importante...

Comment les cargos peuvent affronter les vagues scélérates

Les cargos et autres navires en mer doivent souvent composer avec des conditions météorologiques...