Touchés par la taille des déchets plastiques jetés dans les océans tous les jours, les concepteurs du projet plastic Odyssey ont eu l’idée d’utiliser ces polluants comme carburant lors de leur tour du monde. Découvrez tous les détails du projet dans cet article.
Un projet qui veut faire des problèmes une solution
L’idée de faire un tour du monde avec un bateau marchand au carburant de déchets plastiques a germé de Simon Bernard, une marine marchande. Lors de ses nombreux voyages, il a constaté la gravité des déchets plastiques qui flottent dans l’océan tous les jours. Selon les données statistiques, 18 tonnes de déchets sont déversées chaque minute dans les océans. Autant dire que cette pollution est un problème d’une grande importance.
Il est assez difficile de prendre conscience de la gravité de ce problème puisque seulement 1 % de ces déchets se trouve à la surface.
Le projet consiste donc à recycler les déchets avant qu’ils ne finissent au fond de l’océan. Il reprend un peu les idées de Precious Plastic, mais à la place de fabriquer des objets issus du recyclage, Plastic Odyssey vient transformer les plastiques, surtout ceux non recyclables en carburant.
Le projet est déjà en marche
Le bateau qui marche aux déchets plastiques a été inauguré en novembre 2019. Il est maintenant en expédition le long des côtes les plus polluées de la planète : Amérique latine, Asie Pacifique et Afrique pour récolter les déchets et faire la promotion du projet.
Les déchets récoltés vont être transformés à bord même du bateau grâce au processus de pyrolyse. Il s’agit d’un procédé qui extrait du diesel et de l’essence des plastiques non recyclables brûlés. Pour un litre de carburant, il faut environ un kilo de plastique. En plus du carburant, le bateau sera aussi alimenté par des panneaux solaires.
En plus des experts dans le projet, l’équipage de cette expédition compte aussi des équipes de diffusion pour transmettre chaque activité de l’équipage aux gens sur la terre ferme. Ils vont aussi tourner un documentaire à bord du catamaran pour transmettre des messages au grand public sur le problème de la pollution maritime. D’ailleurs, tout le déroulement du projet est en open source.
Des formations comprises dans le projet
Le projet plastic Odyssey de Simon Bernard compte 30 escales dans 30 ports du monde. Ces 30 ports et même plus au besoin ont été spécialement choisis pour les problèmes de pollution qu’ils engendrent dans la mer. Lors des escales, il y aura :
- des campagnes de sensibilisation sur l’écologie, le tri et le recyclage,
- des études sur la culture locale pour connaître la raison d’une aussi grande pollution dans la zone
Il y aura aussi des formations sur le recyclage à bord de l’atelier du bateau. Les techniciens vont apprendre à la population locale des techniques de recyclage facile à faire pour les empêcher de tout jeter dans les océans. Les techniciens vont leur apprendre à créer des meubles en plastique, des briques et même des tissus.
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