Le fret maritime et la transition écologique



La transition écologique se voit comme une étape indéniable dans l’évolution du fret maritime. Il est temps d’en faire le tour dans cet article.

Transition écologique, synonyme de transition énergétique

Total a signé un accord pour fournir du gaz naturel liquéfié (GNL) à neuf porte-conteneurs en construction avec l’armateur français CMA-CGM. Un accord de dix ans qui représente un grand bond en avant pour la transition écologique du fret maritime.

Dans ce sens, le fournisseur d’énergie Total va installer à Fos-sur-Mer et à Singapour des stations de ravitaillements en GNL pour les embarcations de CMA-CGM. Ces stations vont donc servir de lien entre l’Europe et l’Asie.

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De plus en plus de compagnies de transport de conteneur progressent dans la transition écologique. Ainsi, ils changent leurs énergies en GNL. Même si le gaz naturel liquéfié est plus cher de 20 % que le fioul, il réduit de 99 % l’émission d’oxydes de soufre et de particules fines, 80 % l’oxyde d’azote et de 20 % l’émission de gaz à effet de serre pour le grand bateau.

Pour rappel, l’émission de gaz à effet de serre du fret maritime représente 3 % du total émis dans l’atmosphère.


L’Organisation maritime internationale (OMI) s’engage à réduire jusqu’à 40 % l’émission de gaz à effet de serre émis par les navires d’ici 2030. Ensuite, jusqu’à 70 % en 2050.

La mesure « Global Sulphur Cap » de l’OMI est aussi en place. Elle tend à diminuer la teneur en soufre dans les carburants. Dans ce cas, le rejet de composés sulfurés ne sera plus qu’un septième de ce qu’il est actuellement.

Selon les dires de Jean-Marc Lacave, délégué général d’Armateurs de France, la mue vers de GNL est une première étape vers la transition écologie de secteur du transport maritime.

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283 embarcations utilisent maintenant le GNL

À ce jour, 283 navires utilisent le GNL comme source d’énergie. Un nombre très bas par rapport aux 60 000 embarcations qui utilisent encore le fioul. En effet, les armateurs refusent de changer d’énergie tant que la fourniture en GNL n’est pas stable. D’un autre côté, les fournisseurs de gaz se montrent réticents si les navires ne veulent pas se fournir en cette énergie.

Mais ce cercle est maintenant brisé grâce à l’accord signé entre Total et CMA-CGM. 10 % de la flotte française sera convertie en GML dans un avenir proche.


Quel avenir pour la flotte française dans la transition écologique?

L’avenir de la flotte française dans l’énergie propre dépendra de plusieurs facteurs, notamment des politiques gouvernementales, des avancées technologiques et des tendances mondiales en matière d’énergie propre. Voici quelques éléments qui pourraient façonner cet avenir :

Transition vers les énergies renouvelables :

La flotte française pourrait se tourner de plus en plus vers les énergies renouvelables, telles que l’énergie éolienne offshore et l’énergie solaire. La France dispose d’un vaste potentiel en termes d’énergies renouvelables, notamment grâce à son littoral favorable à l’énergie éolienne offshore et à son ensoleillement dans certaines régions. Le développement de parcs éoliens offshore et de projets solaires pourrait ainsi contribuer à l’approvisionnement en énergie propre de la flotte française.

Adoption de technologies de propulsion propre :

Les progrès technologiques dans le domaine de la propulsion propre, tels que les moteurs électriques ou les piles à combustible, pourraient également jouer un rôle dans l’avenir de la flotte française. Les navires électriques, par exemple, sont déjà en développement et pourraient être utilisés pour des trajets courts ou des opérations portuaires. L’adoption de ces technologies dépendra de leur efficacité, de leur disponibilité et de leur rentabilité.

Réduction des émissions de gaz à effet de serre :

La réduction des émissions de gaz à effet de serre est une préoccupation majeure dans le secteur maritime. La flotte française pourrait être soumise à des réglementations plus strictes visant à réduire les émissions polluantes, notamment les émissions de CO2 et de particules. Cela pourrait inciter les armateurs français à investir dans des technologies plus propres et à améliorer l’efficacité énergétique de leurs navires.

Expérimentation de nouvelles solutions :


L’industrie maritime est en constante évolution, et de nouvelles solutions émergent régulièrement. La flotte française pourrait participer à des projets pilotes ou à des expérimentations de technologies émergentes, telles que l’utilisation d’hydrogène comme source d’énergie pour les navires ou le développement de voiles ou d’ailes de traction pour réduire la consommation de carburant. Ces initiatives pourraient contribuer à façonner l’avenir de la flotte française dans l’énergie propre.

Coopération internationale :

La transition vers une flotte plus propre nécessitera une collaboration internationale. La France pourrait participer à des initiatives multilatérales visant à promouvoir l’utilisation de l’énergie propre dans le secteur maritime, telles que la réduction des émissions de soufre ou la mise en place de zones de contrôle des émissions. La coopération avec d’autres pays et l’échange de bonnes pratiques pourraient accélérer la transition vers une flotte plus respectueuse de l’environnement.

La transition écologique vers une flotte française plus propre ne se fera pas du jour au lendemain.

De plus, elle dépendra de l’engagement des parties prenantes, des progrès technologiques et des incitations politiques. Cependant, les efforts visant à réduire les émissions et à promouvoir les énergies propres dans le secteur maritime sont de plus en plus importants à l’échelle mondiale. La France, en tant que pays côtier et avec une industrie maritime développée, a un rôle clé à jouer dans cette transition.

Il est probable que la flotte française évoluera progressivement vers des solutions plus respectueuses de l’environnement. Notamment, en mettant l’accent sur:

  • la réduction des émissions de gaz à effet de serre,
  • l’adoption d’énergies renouvelables,
  • l’exploration de nouvelles technologies de propulsion propre.

Cela pourrait impliquer la modernisation des navires existants, la construction de nouveaux navires plus écologiques et l’investissement dans les infrastructures nécessaires, comme les infrastructures de recharge pour les navires électriques.

En outre, les politiques gouvernementales joueront un rôle crucial dans la promotion de la transition vers l’énergie propre dans le secteur maritime. Des incitations fiscales, des subventions et des réglementations environnementales plus strictes pourraient encourager les armateurs français à investir dans des technologies plus propres et à adopter des pratiques durables.

En résumé, l’avenir de la flotte française dans l’énergie propre sera influencé par la transition vers les énergies renouvelables, l’adoption de technologies de propulsion propre, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’expérimentation de nouvelles solutions et la coopération internationale. La France, en tant que pays maritime, a la possibilité de jouer un rôle de premier plan dans cette transition vers une flotte plus respectueuse de l’environnement.

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